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El Morjène
1 mars 2005

PAGE 75

Parfois il ne restait que l'oppression comme le poids d'une pression atmosphérique trop forte qui laissait son corps douloureux, anéanti, inachevé... corps inachevé alors qu'il avait vieilli, c'était un manque fondamental qui se creusait chaque année. Un manque qu'il savait que rien ne comblerait ni la religion, ni l'amour, ni l'art, ce manque existentiel qui faisait le pendant avec le trop plein de sa jeunesse.
Il lui manquait un Dieu, une énergie inconnue qui permettraient à ce corps d'exister, il lui manquait une foi, une espérance, une confiance, rien ne pouvait le contenter ni les philosophies, ni les religions, ni les plaisirs. Il essayait de vivre chaque instant comme si c'était le dernier en ouvrant grand tous ses sens puis chaque instant retombait dans le passé qu'il ne cherchait pas à retenir ! Mais souvent il lui fallait expliquer le présent par un passé parfois sombre et parfois plein de plénitude.
Cette plénitude qu'il ne pouvait pas retrouver, cette plénitude qui ne s'expliquait pas mais qui avait existé et qui mettait le corps dans une satisfaction inespérée, c'était un amour dont il ne pouvait pas expliquer le pourquoi et le comment, c'était des instants qui fleuretaient avec un tout, c'était une communion à la vie universelle.
Trois heures du matin, on avait sonné en bas, le temps qu'il se réveille, il n'y avait personne à l'interphone, rien au balcon, pas moyen de redormir avec ces trois coups de sonnette. Mais qui était-ce? On ne fait pas trois fois la même erreur et si c'était la tribu de Yazid comment diable avait il su où il habitait. Etait ce une urgence ? Quelle urgence ? Il téléphonerait plus tard pour savoir quelque chose ou rien ! La route était bien éclairée, il n'avait vu personne mais il avait entendu parler !

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