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El Morjène
17 décembre 2009

Rosine faisait appel à l'autre dans le respect de

Rosine faisait appel à l'autre dans le respect de sa décision, cette passion avait quelque chose de destructeur à cause de sa force, de la part trop grande de l'imagination, d'une rapidité de dénouement qu'elle portait en elle.
Elle sentait son corps torturé, dévoré, brûlé, appelant.
Mais le vide, l'anéantissement succédaient à ce trop plein de vie et à ce moment là, elle sentait chaque muscle qui criait et se mettait en boule. Son esprit veillait sur ce corps comme une garde malade et parfois comme une mère.
Ce corps était-il affamé, pas par n'importe quelle nourriture ? Etait-il assoiffé pas par n'importe quelle boisson mais par un filtre fait pour lui. Etait-il un corps nomade aimanté, un corps-boussole se tournant vers le nord, un corps-feu en fusion, en expansion, un corps-eau en expansion. Etait-il comme une matière sortant de toutes parts de son carcan en de multiples explosions. Etait-il une matière cherchant le vivant pour établir son repos.
Etait-elle une femme blessée, une histoire de vie et de mort.
Tout vit, tout bouge et elle est assise, le vent tord les arbres et son bruit arrive à l'intérieur malgré la fenêtre fermée. Elle serait mieux à l'extérieur dans le vent mais elle n'a pas le temps maintenant.
Elle n'avait pas de culpabilité, la situation était comme ça et non comme elle aurait voulu. Elle pouvait se demander s'il y avait une part de volonté dans ces bouleversements de son être. Ce corps qui ne demandait aucune autorisation pour agir à sa guise ou pour ëtre agi. Tout ce remue-ménage venait des profondeurs, elle l'avait laissé s'exprimer. Il était mieux qu'il s'exprime fortement avec trop de souffrances plutôt que d'avoir une conduite aberrante.
Elle l'avait laissé faire, ellez n'avait mis aucun obstacle pour que cet animal montre son désarroi. Il s'était imprégné des suggestions venus de l'extérieur et il avait explosé en désirs désordonnés ou parfois très ordonnés.
Tout s'arrangerait, tout allait se remettre en ordre, tout allait se pacifier, tout allait aller vers l'harmonie. Alors enfin, elle pourrait être lucide. Passé la folie d'amour, elle redeviendrait un immense bouquet blanc dans le ciel bleu.
Dans son sourire, il y avait tous les sourires du monde.
Dans son regard, il y avait tous les regards du monde.
Dans ses yeux, il y avait toutes les lumières du monde.
Elle aurait pu rêver que dans ses bras, il y avait tout.

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