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El Morjène
29 juin 1998

Mes soeurs

Oui mes soeurs, j'étais très proche d'elles, c'était les seules qui m'écrivaient de longues lettres quand j'étais en Algérie et qu'on faisait la guerre. Une guerre sous le soleil et le ciel bleu, une guerre qui ne nous a pas trop coûté en vies humaines, une guerre à l'arrière, nous n'allions jamais en première ligne, c'était les africains qui combattaient en première ligne pour la libération de leur pays mais en Tunisie il y a eu beaucoup de morts.
Mais cinq ans, c'était très long et je n'ai pas eu droit aux permissions agricoles et qui nous as remercier pour ces années de notre vie passées en caserne ou dans les combats. Je n'ai pas été prisonnier, je n'aurais pas aimé travailler pour ces boches.
Mais quand j'y pense, j'ai eu beaucoup de chance, si j'étais resté en France, si j'avais combattu dans l'est, si j'étais aller en Syrie comme mon copain, je ne serais peut-être jamais revenu.
Je suis revenu, j'avais 43 ans, j'étais célibataire, j'étais dégoûté par cette guerre, je n'avais pas de vrai métier j'ai donc pris l'argent qui me revenait. Je suis reparti travailler ouvrier agricole chez les uns et les autres, j'étais logé, nourri mais peu payé. Ma vie était raté, je me trouvais trop vieux.
Trop vieux pour réinventer une nouvelle vie alors je fréquentais les cafés et à l'occasion, je fréquentais les femmes. Mais je ne m'attachait à aucune, j'étais aigri !

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