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A ces mots, Malika fonça sur sa mère avec une violence inouïe, le père ne pu la tenir, elle l'a frappait au visage, à la poitrine, Nour n'arrivait pas à se défendre et demandait de l'aide. Son mari plaqua sa fille contre le fauteuil du salon mais elle ne lâchait pas et tirait les cheveux puis les bras de sa mère, sa force était décuplée. Nour ne pu prévenir les coups de pieds au ventre, aux cuisses , au bassin. Ce n'est pas pour rien que ses parents lui avaient payé des cours de karaté .
Tout fut cassé, le téléphone gisait par terre, la télécommande, les assiettes pilées. Le père tira sa fille dehors mais la furie rentra par la porte pour la battre, il la retira dehors et les portes et les fenêtres furent verrouillées.
Elle cria pour demander son sac et la mère jeta le sac comme on jette la pâtée à une cochonne.
Nour était assommée par un violent mal de tête, elle ne pouvait admettre cette violence, c'était grave et dangereux, elle aurait eu quatre vingt ans, elle aurait pu y rester, cela arrivait dans les faits divers ! Ici en Tunisie, c'était rarement les filles qui étaient violentes, c'était les garçons trop gâtés qui battaient leurs mères pour obtenir de l'argent.
Rien ne serait oublié, elle irait faire constater au médecin tous les bleus de son corps.
Rien ne serait caché, tout serait dit à la famille.
Rien ne serait pardonné tant qu'il n'y aurait pas réparation ou regret et comment peut-on réparer un tel désastre, un crime paraît-il passible du tribunal .
Elle a peur, cette fille n'écoutera personne et ne pliera que devant la force ( elle serre contre elle le certificat médical ) les paroles du médecin la poursuivent :" Si vous aimez votre fille, il faut porter plainte "
Mais elle n'écoutait guère, les bleus de l'âme étaient plus importants, c'était pour cela qu'elle était allée au médecin