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El Morjène
13 février 2005

suite page 39 ( b )

Comment cette vie cachée pouvait-elle cohabiter avec le vide originel qu'elle côtoyait avec souffrance ou avec espoir, un vide appel de vie et d'amour. Elle pensait à Julien, que faisait-il dans sa ville de Bourg Saint Maurice, ils correspondaient par lettres depuis très longtemps ce qui rendait Lakdar enragé bien qu'il ne pouvait pas dire grand chose.
Où est la vraie porte qui ouvre sur l'universel ?
Ce n'est pas la porte d'une prison où l'on se trouve enfermée dans des grillages. Ce n'est pas la porte d'un château-fort bien défendue par un fossé et où on abaisse le pont-levis qu'avec un certificat de passage sans rature avec le sceau du seigneur des lieux. Ce n'est pas la porte d'un musée des antiquités où rien n'est vivant: livres anciens pleins de moisissures, statues rigides tristes et noires toutes passées au même moule, peintures immenses avec des corps angéliques les yeux levés au ciel, corps dénudés inventés, anges et angelots qui ne font pas rêver mais sourire tristement.
Tout ce musée des vieilles choses où rien n'est nouveau , où tout semble mort, tout ce bazar où l'humain n'a pas sa place . Peut-on chercher quand on n'a pas lu les philosophes ? pourquoi ne pas chercher dans le vide plein de virtualités ? Ignorance qui fait rêver !

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