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El Morjène
23 février 2005

PAGE 53

Nour se voit sur ce bateau qui glisse vers l'inconnu, elle essaie de vivre au jour le jour, elle se laisse emporter vers un avenir incertain, vers une rencontre improbable, elle tourne autour d'elle-même.
Elle est un peu désespérée, tous ces vieux qui meurent parce qu'on ne s'intéresse pas à eux, elle a envie de manger du sucré pour oublier, elle va sans but. Elle va sur le pont, elle grignote quelques bonbons, elle se souvient de Marguerite qu'on disait hystérique, cette folie de Marguerite la stimule, la fait avancer, ressemble-t-elle à cette femme passionnée. La mort de son mari loin d'elle la ronge de chagrin !
Elle remonte sur le pont, c'est le lever du soleil, tout s'éclaire et la mer commence à sortir du noir puis le début du disque solaire apparaît et ses rayons l'éblouissent, elle respire lentement dans l'air frais du matin !
Une porte s'ouvre, un homme apparaît, elle le distingue à peine mais elle reconnaît sa voix douce qu'elle n'a pas oublié depuis Tunis, cela fait pourtant un an. C'est un français aux cheveux tout frisés comme un métis, il s'approche, il sourit, il parle , elle est sous le charme; c'est un amateur de peinture, elle l'a rencontré chez Chiraz son amie. Il semble heureux de la revoir, elle l'écoute, elle boit ses paroles, elle lui sourit, ils sont étonnés de se retrouver, ils se regardent , ils se sourient encore, ils admirent la mer qui prend la lumière du soleil.
Il s'est approché d'elle, il lui a pris la main; sa main qui devient molle, sa main qui s'abandonne...sa voix qui tremble!
Il dit: " Tu viens " elle le suit !

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