21 01 1968

Par contre, je ne manque jamais les informations, c'est un rituel depuis la guerre où nous écoutions radio Sottens. Les années de la quatrième république c'était pas marrant avec tous ces gouvernements qui tombaient comme un jeu de quilles; pas de majorité on avait l'impression que tout ce petit monde s'amusait entre eux. Et cette guerre d'Indochine et cette guerre d'Algérie on ne pouvait pas s'en sortir... et si De Gaule n'était pas arrivé je crois que personne n'aurait été capable de donner l'indépendance à l'Afrique du nord et aux colonies africaines.
Ce n'est pas que j'admirai trop ce président car il gérait la France comme un roi mais voilà après dix ans d'instabilité beaucoup de monde souhaitait une nouvelle façon de gouverner. Parmi les paysans quelques uns souhaitaient un dictateur, ils l'ont eu, ils ont vu, ils en sont revenus.
La société est verrouillée au point de vue moral comme dans ma jeunesse, dans nos campagnes le clergé a encore beaucoup d'autorité. Je me demande vraiment si j'ai bien fait de mettre mes enfants à l'école privée, si c'était à refaire je préférerais l'école publique comme voulait Moïse, on ne leur aurait pas bourré le crâne... Depuis que j'ai vu les ravages qu'à fait la religion dans l'esprit de ma dernière, j'ai décidé de ne plus mettre les pieds à l'église! Je veux être libre de croire ou de ne pas croire, de pratiquer ou de ne pas pratiquer, de faire confiance au clergé ou de ne pas faire confiance. Je l'ai dit à Alexandre qui je crois ne peut pas me comprendre :" Vos filles ne seront pas toujours coincées entre l'église et la sacristie..."