22 12 2007

Pas de montre, je me réveille, il est 6 heures à la réception c'est encore la nuit, je descends les sacs dans la voiture. Au fait, ils dorment dans quelles chambres ? Comment vont-ils se réveiller, ce n'est pas à moi à le faire et il y a bien une heure que le coq a chanté !  Le casse croûte d'hier n'était ni bon, ni mauvais, c'était du pain et du fromage car tout était fermé parce que c'était vendredi et la suite de la fête de l'Aïd ( même les restaurants ) Le jeune homme a cherché des beignets dans toute la ville de Médenine mais il n'en a pas trouvés, on s'est rabattu sur un café avec un pain au chocolat qu'on nous a servi dans la voiture.
Direction Tataouine à 50 kilomètres environ, il y a un merveilleux lever de soleil, une boule ronde, rouge , sans rayonnement par dessus les maisons mais de très belles couleurs pastels, ma fille veut s'arrêter pour prendre une photo mais soit les maisons la gêne, soit les nuages, soit elle ne peut s'arrêter sur la chaussée, ce sera pour demain peut-être ... Enfin Tataouine, on s'arrête pour changer l'argent à la poste qui est bien cachée dans la ville nouvelle. Au centre ville, le jeune homme a acheté 1 pain, 2 cocas et cinq briques et on a quelques fruits et des dattes qui sont bien entamées; c'est peu pour faire le désert !
On prend la route de Ramada qui est bien meilleure que celle de Tabarka mais c'est là que commence les problèmes, l'oncle fait la mauvaise tête et ne parle plus; a-t-il peur lui qui a fait le service militaire par ici ? Il est vrai que le paysage est désolé, qu'il fait un vent sec mais très froid, que les maisons se font de plus en plus rares, que les touffes d'alfa s'éclaircissent, que les oiseaux ont disparu sauf quelques corbeaux, qu'il n'y a même pas de chameau qui vive ici . Pas de voiture, on est les seuls sur la route, le paysage est bouché, il est tout blanc, on comprend que c'est des vents de sable... Ma fille parle d'acheter d'autres courses à Ramada, personne ne répond.
Maintenant je vois un taxi brousse puis une voiture tunisienne; quelques rares personnes attendent au bord de la route, encapuchonnées et enveloppées dans leurs burnous, qu'attendent-ils comme des statues, un éventuel taxi brousse ?