Ils étaient seuls à l'étage dans cet hôtel,

Ils étaient seuls à l'étage dans cet hôtel, c'était une situation nouvelle qui apaisait les tensions, les inquiétudes, les blocages, ils étaient seuls sans la maîtresse blonde, il étaient nombreux dans cet hôtel mais chacun était dans sa chambre ou au café et on ne les entendait peu les jours de pluie.
Parfois ils étaient nombreux dans la rue, les jours d'été jusqu'à minuit et plus, mais la porte fermée on pouvait être tranquille ; parfois la musique arrivait en sourdine dans cette chambre.
Quand seront-ils seuls comme un couple nouveau, quand donc la nuit ou la lumière auront été les seuls témoins. Quand aura-t-elle vu les ombres et les lumières danser sur son corps. Quand aura-t-elle entendu les chuchotements ou les cris sans éteindre leurs voix.
Le corps de Rosine vibrait comme un violon, il tressaillait sans excitation, un corps trop sensible qui pourtant s'était trouvé souvent bloquer devant une réalité pas du tout conforme au rêve. Son corps avait grogné comme les entrailles de la terre, , il avait murmuré contre cet autre corps drogué, son corps avait dit non, il avait voulu s'éloigner devant celui qui ne pouvait le satisfaire. Enfin c'était les vacances trop courtes.
Mais il existait un regain de vie ; après le corps humilié, il y avait le corps flamboyant qui avait rassemblé en lui toutes ses potentialités et qui vivait comme un feu qui ne s'éteignait plus.
Ce n'était donc plus un corps qui se taisait mais c'était un corps qui pouvait parler.
Ce n'était plus un corps humilié mais un corps qui pouvait s'exprimer.