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El Morjène
12 mars 2010

Le jour du départ approchait, le jour du départ

Le jour du départ approchait, le jour du départ du train, les valises étaient prêtes, son être n'était pas prêt, il était accroché au passé, il était fixé aux personnes, aux objets, aux habitudes, personne et rien n'étaient indispensables, on pouvait partir et tout oublier : le mauvais et le bon. Malgré le désir d'aller de l'avant, on collait au passé, on collait aux détails, on était scotché. Elle aurait du partir il y a deux mois dans l'euphorie du feu mais personne ne lui avait donné le feu vert.
Même si elle sentait le feu orange, elle ne pouvait passer. Passer le vide, passer l'abîme pour trouver la lumière du soleil levant, celui qu'elle ne voyait jamais quand il se levait car elle dormait le matin prisonnière dans cette chambre.
Il était si beau à son réveil mais il fallait être en éveil, les couleurs étaient roses et orangées, la lumière mangeait petit à petit les profondeurs de la nuit et les étoiles disparaissaient une à une de sa nuit même l'étoile du berger qu'elle connaissait depuis l'enfance. Soleil caché par les nuages noirs ou gris mais pourquoi se cachait-il ainsi ?
Elle ne cherchait plus le Dieu soleil car on ne pouvait le trouver, c'est lui qui venait quand il désirait, c'est lui qui peut-être reviendrait. Elle cherchait un petit soleil-poète qui jouait à cache cache derrière les nuages comme un petit garçon espiègle. Tout était triste ce matin car il était absent mais il allait revenir dans sa cour de récréation, il allait sortir de sa cachette sans crier gare ! il allait sortir resplendissant, plein de jeunesse et de promesse comme un jeune homme dont on attend la lumière dans son monde noir.

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