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El Morjène
11 février 2005

suite page 35

Nour se refermait dans sa coquille  comme un escargot ou bien comme la tortue elle se cachait dans sa carapace, elle était méfiante envers son mari, elle était inquiète pour ses enfants !
" Si tu veux partir, pars vite au lieu de me faire la vie infernale, va chercher la perle plus jeune, plus jolie, meilleure cuisinière, meilleure mère; vas chercher une femme plus experte en amour..."  Elle aurait pu l'oublier, elle aurait pu se débrouiller seule avec ses enfants mais il ne partait pas et elle ne savait pas où aller avec ses enfants, impossible d'aller chez sa soeur, elle aurait eu encore ses parents elle n'aurait pas voulu retourner dans leur maison sauf urgence grave.
Où était la notion de grave, la police ne se déplaçait que s'il y avait du sang ! fallait-il des blessés graves pour qu'ils se déplacent. Pour porter plainte, il fallait des certificats médicaux, même si par hasard il y avait des bleus, comment justifier leurs sources . Ici les femmes ne portaient pas encore plainte, ici les femmes supportaient les insultes et la maltraitance car elles n'avaient pas de lieu pour partir, car elles ne voulaient pas être séparées de leurs enfants, car elles imaginaient que leurs maris allaient changer !
Elles en parlaient avec honte à leurs mères, à leurs soeurs mais jamais à leurs copines car il fallait faire bonne figure et ne jamais apparaître comme une serpillière mais aussi parce que les commérages auraient fait le tour de la ville et elles n'auraient jamais pu regarder les gens en face. Et pourtant la honte était pour leurs maris tunisiens ou français !

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