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El Morjène
11 février 2005

PAGE 38

Nour assise regardait par la fenêtre. Derrière le nuage noir, un lac bleu profond, un lac du ciel entouré d'un cercle de montagnes enneigées mais ce n'était que des nuages blancs qui grimpaient dans le ciel et montraient leurs sommets pointus puis tout changeait, le noir disparaissait et le ciel bleu s'élargissait, s'élargissait à très grande vitesse et les montagnes du ciel se découpaient dans le bleu, lumineuses et fugaces .
Et le petit oiseau vert inconnu était bien là sur la branche en face de sa fenêtre, il ne prenait pas toute la place; il allait et venait puis disparaissait pour qu'elle puisse voir le paysage . Nour regardait entre les branches, le blanc avait presque tout mangé le bleu, le blanc éclatant prenait toute la place et le bleu se cachait derrière tout ce blanc. Ce n'était plus des montagnes, c'était des formes informes, instables, impensables; il y avait la guerre entre le bleu et le blanc, chaque couleur voulait gagner tout le territoire. Son territoire à elle, de quelle couleur était-il ?
Le bleu allait jusqu'aux profondeurs insoupçonnées, inconnues, presque infinies. Le blanc était plus lié à sa vie, à ses désirs, à son travail, aux adaptations permanentes et aux contraintes de la vie. Le bleu existait et ne changeait pas, il intensifiait ou nuançait sa couleur. Le blanc était perpétuellement en changement, en transformation, en rétractation, en expansion.

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